A la fin du XVII" siècle, le débit des sources de Saint-Avertin devient nettement insuffisant (2 pouces d'eau à la minute, soit 27 litres au réservoir de Belle-Fontaine), et l'on fait de nouvelles recherches. On trouve une source au pied même du coteau des Fontaines, à peu près au niveau du sol de la varenne. Pour lui donner la pente nécessaire, la Ville de Tours signe en 1682 un traité avec Jean Villiers, maître serrurier, et Jean Le Cas, maître menuisier, qui s'engage à construire une machine hydraulique et à entretenir les installations allant de Saint-Avertin à Tours, moyennant un dédommagement annuel de 1200 livres. | ![]() |
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Un bassin situé sous la maison Péan reçoit l'eau des sources. | |
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La machine élévatoire dont ils reste des traces est une pompe à chapelets (ou à sabot) mue à l'aide de chevaux, qui montait l'eau dans un réservoir et la dirigeait par une canalisation en plomb vers le lanternon et les anciens canaux. Cette noria était située dans la jolie maison occupée actuellement par la blanchisserie qu'exploitait la famille Péan. On voit encore un arbre vertical et des traces de roues. |
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Deux détails de ce qui reste de la machinerie, et une gravure de l'encyclopédie Diderot d'Alembert montrant un autre modèle de noria. | |
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Cette installation, reprise en 1714 par les frères
Bacot, alliés à Villiers, devait par la suite donner beaucoup de déboires dus
aux pertes dans les tuyaux. Les réparations, tant aux abords des sources que
dans la plaine, se succèdent, les Bacots sont en litige avec la Ville de T ours
et finalement la machine est détruite vers 1820, l'aqueduc ayant continué à
alimenter Tours jusqu ' au milieu du 19ème siècle.
La concession des eaux de Saint-Avertin fut
supprimée en 1865 et remplacée par celles des eaux du Cher.